Vous êtes sur le site dédié à la mémoire de Mamiline.
Voici deux cartes postales retrouvées dans une enveloppe sur laquelle Mamiline avait écrit une date, correspondant à la première page de cette partie de sa vie ...
Dès qu'elle a attendu son premier enfant, Mamiline a renoncé à sa carrière d'institutrice, et ensuite elle a TOUT donné pour ses fils.
Il a fallu beaucoup de sacrifices pendant des années, tenir les comptes en comptant le moindre franc (à l'époque c'était des francs français, des "nouveaux francs" ...). Par exemple, ce jour-là, il restait (avant les allocations) 9,69 francs, soit l'équivalent de 1,5 E. en monnaie actuelle (hors inflation) !
A force de sacrifices, l'achat d'un terrain à bâtir a été possible :
Entre le début et aujourd'hui, il y a de sacrés changements !
(Ce sont les mêmes bouleaux ...)
"Hier (!) :"
"Aujourd'hui :"
Mamiline a suivi très attentivement toute la scolarité de ses trois fils, en particulier tous les "conseils de classes" du secondaire; elle était appréciée de la plupart des enseignants et de l'encadrement. Une année, elle a même représenté les parents d'élèves d'une autre classe, dont aucun parent ne voulait participer au conseil de classe.
Un brouillon partiel de lettre résume bien une partie de la vie de famille de Mamiline :
Comme Mamiline donnait tant d'amour à ses fils, ils essayaient de lui en rendre un peu de temps en temps, comme l'écrivait là son plus jeune fils :
Il a semblé légitime aux trois fils de Mamiline d'écrire quelques petites anecdotes illustrant un peu de tout ce qu'elle représente :
C'était au tout début des années 2000. En ce temps-là, quand je rentrais chaque soir,
il me fallait descendre de voiture pour aller ouvrir le portail. Ce soir-là comme les autres,
j'avais mis mon clignotant, et j'étais en train d'ouvrir, quand un conducteur double ma voiture en
klaxonnant fort. Enervé, je lui fais un bras d'honneur. Quelques mètres plus loin, il s'arrête, se précipite
sur moi, et ... me crache au visage. Entretemps, comme d'habitude, Mamiline était venue à ma rencontre : à ce spectacle,
elle se rue sur l'énergumène - qui la dépassait de deux têtes - et se met à l'étrangler !! Le débile, abasourdi
par tant de fougue (il aurait pu facilement faire beaucoup de mal à ma Maman), bat rapidement
en retraite alors que j'étais resté sans réaction.
Mamiline aimait ses fils beaucoup plus qu'elle-même, ceci n'en est qu'un des innombrables exemples.
Il y a un épilogue (triste) à cette histoire : environ dix ans plus tard, l'avant-veille de la mort de Mamiline,
alors que je la veillais et qu'elle sombrait dans le coma, j'ai rappelé ce souvenir à ma Maman dans le creux de
son oreille; elle a esquissé une toute petite réaction, comme pour me dire dans un grand effort qu'elle se souvenait
de l'épisode; alors, je lui ai dit que je comptais sur elle pour continuer à me défendre et à veiller sur moi :
c'est ce qu'elle fait fidèlement et fortement - je le ressens souvent - de là où elle est maintenant
(j'espère de tout mon coeur qu'elle est avec Blandine et Mémée Jeanne).
Dans sa dernière année de vie, voici trois souvenirs :
- Mamiline avec un de ses fils, instant de tendresse
- un de ces déjeuners de famille où Mamiline rassemblait sa petite tribu
- l'ultime photo de famille (nous venions d'apprendre la terrible nouvelle)
Les petits enfants de Mamiline aimaient se retrouver autour d'elle, l'un d'eux a écrit ce petit mot :
Nous aussi, nous remercions Mamiline pour tout ce qu'elle a été, et tout ce qu'elle a fait pour nous !!
La plus grande fierté de Mamiline, finalement sa raison de vivre, aura été de faire de ses trois fils des "ingénieurs des grandes écoles".
Divertissement : Mamiline et ses automobiles "à pétrole"
Après sa première Opel d'institutrice (un vrai tank hors d'âge, que lui avait offerte Mémée Jeanne), Mamiline est restée très longtemps fidèle - pour ça aussi ! - à la marque Opel, et au garage Opel d'Orgeval (aujourd'hui disparu).
Souvenir de l'Opel achetée en 1974 :
La dernière des Opel de Mamiline était de modèle "Omega" (la dernière lettre de l'alphabet grec). Celle-là était automatique et puissante, Mamiline déjà retraitée s'amusait à faire enrager les divers deux-roues en démarrant
plus vite qu'eux (même les grosses motos pilotées par des jeunes...) quand les feux tricolores passaient au vert ! Il a fallu s'en séparer quand un fils de chauffeur d'ambassade
est venu la percuter par l'arrière.
Ensuite, Mamiline est restée fidèle à la famille des garagistes P. (elle était sûrement de loin leur plus ancienne cliente), et donc elle a changé de marque.
Pour lui dire toute notre gratitude, comme nos pauvres mots ne seraient pas suffisants, voici deux petits textes :
Poème
"Texte"
En fidèle souvenir de Mamiline.
retour en haut de page